On peut identifier trois grandes périodes artistiques dans la vie et l'œuvre de Pierre-Laurent Brenot.
Il fut tout d'abord styliste de mode pour les plus grands couturiers parisiens de son époque (dates) : Yves Saint-Laurent, Dior, Nina Ricci, Balmain, Lanvin, Fashionnable... C'est durant cette époque de travail acharné qu'il aiguisera son geste au travers de dessins représentant surtout les vêtements et en dessous le corps de la femme naissant.
La période suivante est celle qui lui apportera sa renommée et son surnom de « père de la pin-up française ». Il créera notamment la célèbre pin-up de Lido qui deviendra l'image de marque du cabaret durant plusieurs décennies. Cette pin-up est toujours présente sur les objets dérivés vendus à la boutique du Lido. Le Casino de Paris – avec toutes les revues de Line Renaud – les folies Bergères furent également ces clients.
Il travailla également à la réalisation d'affiche de cinéma : « La mariée est trop belle » (avec Brigitte Bardot, Micheline Presle, Louis Jourdan et Marcel Amont, 1956), « La femme et le pantin » (avec Brigitte Bardot et Antonio Vilar, 1959), « Le déjeuner sur l'herbe » (de Jean Renoir, 1959), « Julie la rousse » (avec Pascale Petit, Daniel Gélin, René-Louis Lafforgue et Jacques Dufilho, 1958)...
Il sera l'auteur des célèbres pin-up habillées/déshabillées, encartées en double page des magazines Paris flirt, Paris Hollywood.
Une grande partie de son travail fût consacré à la publicité. Cela l'amena à travailler pour les plus grandes marques de son temps : Jesos, Chantel, la Vitelloise, Lustucru, Bougeois, Kodac...
Durant cette époque il s'attachera à sublimer le corps de la femme. Son geste deviendra de plus en plus léger, aérien et forcera l'admiration de ses confrères. Tel Gruau qui avouera avoir recours à certains artifices afin de réaliser ses œuvres, alors que Pierre-Laurent, selon les dires de ce dernier, dessinait l'intégralité d'une toile sans reprise, ni découpe.
L'arrivée des appareils photographiques obligèrent les affichistes à se reconvertirent. Pierre-Laurent Brenot n'échappa pas à la règle et son choix se porta sur la peinture à l'huile. Il se mit à étudier les techniques des anciens, notamment Vélasquez ou Le Gréco. Il se mit alors à utiliser la technique de la grisaille : la toile est d'abord réalisée en gris, puis est rehaussée de couleurs. Cela donne plus de profondeur à la toile, les effets d'ombres et de lumière sont mis en valeur.
